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mercredi 3 février 2010

Kazakhstan: la justice interdit de critiquer le gendre du président

Un tribunal du Kazakhstan a interdit aux médias de publier des informations portant "atteinte à l'honneur" du gendre du président, une décision critiquée mercredi par des médias de ce pays souvent mis en cause pour ses atteintes aux libertés alors qu'il préside l'OSCE.

Le jugement d'un tribunal d'Almaty rendu lundi, et dont l'AFP a obtenu une copie, exige que tous les journaux et médias électroniques retirent de la circulation un article mettant en cause le gendre de Noursoultan Nazarbaïev, Timour Koulibaïev, dans le cadre d'un détournement de fonds. Il leur interdit désormais de publier "toute information portant atteinte à l'honneur et à la dignité" de M. Koulibaïev, époux de l'une des filles du président kazakh au pouvoir depuis la période soviétique.

M. Koulibaïev avait saisi le tribunal après la publication d'une lettre le mettant en cause dans une affaire de détournement de fonds dans le cadre d'un contrat entre le Kazakhstan et la société pétrolière publique chinoise (CNPC).

"Il n'y a absolument aucune clarté sur le type d'information qui pourrait porter atteinte à l'honneur de M. Koulibaïev -- et qui va définir cela", a déploré le rédacteur en chef du journal de langue russe Vzgliad, Igor Viniavski. "Si une information publiée dans les journaux demain dit que M. Koulibaïev a rencontré (le Premier ministre Karim) Massimov, et que M. Koulibaïev n'aime pas cette information, cela pourrait aussi être considéré comme une atteinte à son honneur", a ajouté M. Viniavski.

Un porte-parole de M. Koulibaïev, un homme d'affaires dont le nom est souvent avancé comme possible successeur de M. Nazarbaïev, âgé de 69 ans, n'était pas joignable dans l'immédiat pour réagir.

Ce jugement pourrait être embarrassant pour le Kazakhstan, qui a pris le 1er janvier la présidence pour un an de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), qui s'assure notamment du respect des principes démocratiques chez ses membres. Le Kazakhstan, puissance pétrolière située au carrefour de l'Europe et de l'Asie, avait arraché cette présidence après un intense lobbying en promettant des réformes démocratiques, alors qu'aucune élection n'y a été reconnue comme libre et que les atteintes aux libertés sont régulièrement dénoncées par les ONG spécialisées.

AFP le 3 février 2010 sur www.lemonde.fr

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