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mercredi 24 mars 2010

ONU : Financement au développement

Assemblée générale, Soixante-quatrième session, 76e & 77e séances plénières

Les Nations Unies doivent jouer un rôle central dans le processus visant à honorer les engagements internationaux pris en matière de financement du développement et pour la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), a déclaré ce matin le Secrétaire général de l'ONU, à l'ouverture du Dialogue de haut niveau sur le financement du développement qui se tient, pendant deux jours, à l'Assemblée générale des Nations Unies.

Examinant le suivi et la mise en œuvre des textes issus de la Conférence internationale de Monterrey sur le financement du développement, tenue en 2002, et de la Conférence d'examen de 2008, qui a eu lieu au Qatar, une quarantaine de délégations et des représentants d'institutions internationales ont plaidé, aujourd'hui, en faveur de l'acceptation d'une responsabilité mutuelle, les pays donateurs devant rendre prévisible le financement des politiques et des projets, et les pays en développement étant invités à déployer des stratégies de développement saines fondées sur l'application de règles de bonne gouvernance et la mobilisation des ressources intérieures.

Les pays en développement, en particulier en Afrique, ont été les plus durement frappés par une crise économique et financière dont ils ne sont pas responsables, a souligné ce matin le Président de la soixante-quatrième session de l'Assemblée générale, M. Ali Abdussalam Treki, de la Lybie. La réunion de haut niveau ouverte aujourd'hui vise à faire le point sur les mesures prises et pour celles à prendre pour inverser cette tendance, a-t-il expliqué.

La crise actuelle a remis en question les principes mêmes de la gestion économique mondiale, a quant à lui estimé le Premier Ministre du Tadjikistan, M. Akil Akilov. À l'instar de nombreux intervenants, il a engagé les États Membres à assurer l'établissement d'une architecture économique mondiale plus juste, plus transparente et plus efficace, qui permette à tous les pays d'avoir accès aux ressources essentielles, aux technologies de pointe, ainsi qu'aux moyens nécessaires pour assurer leur développement.

Nombreux, également, ont été les intervenants qui ont lancé un appel en faveur de la réforme de l'architecture financière internationale et des institutions de Bretton Woods, afin d'en accroître la légitimité et l'efficacité. Ces participants au Dialogue de haut niveau ont demandé une plus grande participation des pays en développement dans les processus de conception de politiques et de prise de décisions de ces institutions. Le Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-moon, s'est félicité des efforts déployés par le Fonds monétaire international (FMI) pour améliorer son cadre de prêts et a apprécié les efforts dont a fait preuve le G-20 en vue d'élargir et de renforcer la capacité de prêt du FMI. Pour sa part, la Banque mondiale a lancé une série de réformes internes en vue de moderniser ses instruments financiers et non financiers, a dit son Vice-Président chargé de la réduction de la pauvreté, M. Otaviano Canuto.

À l'unisson, les intervenants ont invité les pays donateurs à maintenir le niveau de leur aide publique au développement (APD). Si celle-ci a dépassé le cap des 125 milliards de dollars, a précisé le Directeur de la Division du développement de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), M. Shisir Priyadarshi, les contraintes budgétaires dont souffrent en ce moment les pays donateurs en raison de la crise ne leur permettent pas d'augmenter davantage cette aide. Le succès du Cycle de négociations de Doha, renforcé par une aide publique au développement suffisante et prévisible, sera la clef d'un développement durable et inclusif, a ainsi estimé M. Priyadarshi.

Il est également évident que chaque pays doit prendre ses responsabilités, s'agissant de son propre développement, en mobilisant ses ressources nationales pour ne pas s'appuyer uniquement sur l'APD, ont reconnu aujourd'hui les intervenants au Dialogue de haut niveau. M. Petko Draganov, Secrétaire général adjoint de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), a aussi plaidé en faveur de l'augmentation des flux d'investissements étrangers directs (IED) tout en mettant en garde contre les investissements spéculatifs.

De son côté, l'Administratrice associée du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), Mme Rebeca Grynspan, a invité les États Membres à utiliser les financements innovants, donnant l'exemple du mécanisme mis en place pour la lutte contre le paludisme, la tuberculose et le sida. Le représentant du Japon a signalé que son pays sera le prochain président du Groupe pilote sur les financements innovants pour le développement.

Mme Grynspan a aussi souligné que le développement et la défense de l'environnement doivent aller de pair. En vertu de l'Accord de Copenhague, il faut trouver des ressources supplémentaires dans ce domaine pour les 10 prochaines années, a indiqué M. Ban Ki-moon qui a rappelé qu'il avait mis en place un Groupe consultatif de haut niveau sur la question du financement de l'adaptation aux effets des changements climatiques. Le Secrétaire général a, en outre, souhaité une plus grande adéquation entre les mesures à court terme prises dans le cadre de la réaction à la crise et la réalisation des objectifs de développement sur le long terme. C'est le souci des neuf initiatives lancées par le Conseil des chefs de secrétariat pour la coordination, a précisé M. Ban Ki-moon. En outre, en juin prochain, un prototype du système d'alerte sur l'impact et la vulnérabilité mondiale sera présenté, a-t-il indiqué. Un rendez-vous important pour la communauté internationale sera le Sommet sur les OMD, prévu en septembre prochain au Siège des Nations Unies, et décidera d'un plan d'action permettant d'atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement d'ici 2015, a rappelé le Secrétaire général.

Le débat général du Dialogue de haut niveau sur le financement du développement se poursuivra demain, mercredi 24 mars, à 10 heures. Trois tables rondes se dérouleront en parallèle. Est également inscrit à l'ordre du jour un débat interactif informel sur le thème: « La relation entre le financement du développement et la réalisation des OMD: la voie vers la manifestation de haut niveau de 2010 ».

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Mme BYRGANYM AITIMOVA (Kazakhstan) a reconnu qu'à la lumière des réformes en cours pour l'établissement d'une nouvelle architecture financière mondiale, les institutions de Bretton-Woods devaient jouer un rôle clef pour aider les pays à réaliser les OMD. Parallèlement elle a invité les Nations Unies à adopter un mécanisme intergouvernemental plus efficace en vue de garantir un processus de suivi substantif, tout en veillant à promouvoir une approche inclusive. Elle a également appelé tous les pays à respecter les engagements pris dans le cadre du Consensus de Monterrey. L'un des OMD, à savoir l'éradication de la pauvreté, représente toujours un défi majeur à relever pour les pays à revenu moyen, a constaté la déléguée avant d'ajouter que les Nations Unies et les institutions financières internationales devaient aider ces pays, afin qu'ils puissent réaliser des progrès durables dans ce domaine. Elle a également proposé que la communauté internationale recherche ensemble des sources novatrices de financement du développement, impliquant davantage le secteur privé et d'autres formes d'aide au développement. Par ailleurs, pour Mme Aitimova, l'intégration des pays en développement dans l'économie mondiale dépend en large partie de l'instauration d'un système de commerce multilatéral opérationnel et juste.

Pour ce qui est de l'expérience du Kazakhstan, la représentante a affirmé que, depuis l'adoption de la Déclaration du Millénaire, son pays avait fait des progrès considérables sur la voie du développement durable. Il s'agit maintenant de consolider les acquis et de trouver des solutions aux problèmes qui existent encore, a-t-elle poursuivi. Soulignant également l'impact de la crise économique mondiale sur le taux de croissance économique du Kazakhstan, elle a cependant assuré que cette crise n'avait pas arrêté le développement de son pays, ceci grâce aux mesures efficaces et prises au bon moment par le Gouvernement. Ces mesures ont notamment été prises pour favoriser une industrialisation rapide, et des investissements considérables ont été effectués dans les infrastructures du pays.

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Communiqué de l'ONU du 24 mars 2010. Voir l'article complet

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