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dimanche 4 avril 2010

Ban Ki-moon choqué par l'assèchement de la mer d'Aral

MOYNAK, Ouzbékistan (Reuters) - Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon s'est rendu dimanche sur les rives asséchées de la mer d'Aral où il s'est dit choqué par l'ampleur du désastre environnemental.

Le patron de l'Onu a exhorté ses deux républiques riveraines d'Asie centrale, l'Ouzbékistan et le Kazakhstan, à agir et trouver des solutions.

Ban a survolé en hélicoptère ce qui fut autrefois le quatrième plus grand lac de la planète. La mer d'Aral, dont l'eau a été utilisée par les Soviétiques dans les années 1960 pour des projets d'irrigation de champs de coton en Ouzbékistan, a vu sa superficie se réduire de 70% au cours des années.

L'ancien fonds marin est désormais un désert recouvert de broussailles. Dans la ville de Moynak, où s'est rendu le secrétaire général de l'Onu dans le cadre de sa tournée d'une semaine en Asie centrale, ce qui fut le bord de mer est aujourd'hui une plaine de sable. Quelques épaves de bateaux gisent çà et là.

La superficie de la mer d'Aral est passée de 67.000 km2 en 1960 à 30.000 km2 en 1996. Le niveau de la mer a baissé de 16 mètres, selon les données de la Banque mondiale.

Pour Ban, il s'agit d'"un des pires désastres écologiques dans le monde". "J'ai été très choqué", a-t-il souligné.

"J'exhorte tous les dirigeants (d'Asie centrale), y compris le président (Islam) Karimov d'Ouzbékistan, à s'asseoir à une table afin de trouver des solutions", a-t-il ajouté, indiquant que toutes les agences spécialisées des Nations unies étaient disposées à prêter leur concours.


DES HABITANTS INQUIETS

A Moynak, Ban a rencontré une vingtaine d'habitants qui lui ont fait part de leur inquiétude, à propos notamment d'un projet de centrale hydroélectrique du Tadjikistan.

Le Tadjikistan, qui n'est pas un pays riverain, espère que cette centrale de Rogun lui permettra de régler ses problèmes chroniques de pénurie d'électricité.

L'usine, dont la construction lancée dans les années 1970 a été stoppée par l'effondrement de l'Union soviétique, doit quasiment doubler la production locale d'électricité.

Mais l'Ouzbékistan s'inquiète de l'impact économique et écologique de cette centrale construite sur un fleuve qui se jette des milliers de kilomètres plus loin dans la mer d'Aral.

"Nous connaîtrons une situation encore plus difficile", a expliqué à Ban Ki-moon un enseignant local, Janabay Jousipov, en réclamant une enquête de l'Onu sur ces projets de centrales hydroélectriques.

Janabay Jousipov a évoqué les souvenirs de son enfance, quand il jouait encore au bord de la mer, avant de souligner que depuis l'assèchement des côtes, la santé des habitants s'était détériorée.

Les responsables ouzbeks ont expliqué que le vent soulevait de la poussière contenant des produits chimiques toxiques déposés sur le fonds asséché.

L'Ouzbékistan souhaite que l'Onu s'implique dans la lutte contre les effets de l'assèchement de la mer d'Aral.

Mais en privé, un responsable de l'institution internationale juge que le pays réclame trop d'efforts de la part de la communauté internationale au lieu de s'attacher d'abord à renforcer la coopération régionale.


P
ar Patrick Worsnip. Jean-Stéphane Brosse pour le service français le 4 avril 2010 sur http://tempsreel.nouvelobs.com

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