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vendredi 3 décembre 2010

Le premier sommet de l'OSCE depuis onze ans se termine sans réel compromis

ASTANA — Les 56 Etats de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, réunis en sommet au Kazakhstan, n'ont pas réussi jeudi à adopter de plan d'action pour renforcer cette institution à cause de désaccords sur les conflits d'ex-URSS, notamment le dossier de la Géorgie.

Le président kazakh, Noursoultan Nazarbaïev a annoncé avec onze heures de retard l'adoption d'une "Déclaration d'Astana" qui "réaffirme" les principes de l'OSCE, une organisation fondée en 1973, en pleine guerre froide, pour développer la confiance et prévenir les conflits entre les deux blocs.

Il a ensuite qualifié les pourparlers de "pas faciles" et reconnu que "les discussions ont été très agitées".

Des représentants de l'Union européenne, du Canada et des Etats-Unis ont ensuite lu des déclarations explicatives desquelles il ressort que la question de l'intégrité territoriale de la Géorgie et de la Moldavie ainsi qu'un conflit azerbaïdjano-arménien ont empêché l'adoption d'un document plus ambitieux.

"Il est regrettable qu'il n'a pas été possible de se mettre d'accord sur le plan d'action", a déclaré la représentante de l'UE, dont le nom n'a pas été précisé.

Elle a ensuite souligné que l'UE continuait de reconnaître "la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Géorgie", un des dossiers brûlants de ce sommet d'Astana, la capitale kazakhe.

La Russie avait prévenu qu'elle s'opposerait à tout document reconnaissant l'intégrité de la Géorgie, alors que Moscou a reconnu l'indépendance de deux régions rebelles géorgiennes à la suite de la guerre d'août 2008.

Les pays occidentaux ont aussi regretté l'absence de compromis sur la Transdniestrie, région séparatiste pro-russe en Moldavie soutenue par Moscou. Enfin, ils ont relevé le manque de progrès sur le conflit opposant Erevan et Bakou autour de la région du Nagorny-Karabakh.

Le représentant de la Russie a pour sa part estimé que son pays n'était pas responsable de cet échec. Il a estimé que Moscou avait "tout fait" pour qu'un consensus intervienne mais que "l'approche idéologique" de certains Etats avait condamné le projet.

L'OSCE a été "l'otage" des positions de certains pays, a-t-il ajouté, une référence à peine voilée adressée à la Géorgie, la Moldavie et leurs soutiens occidentaux.

Plusieurs sources diplomatiques avaient indiqué jeudi à l'AFP que l'adoption du plan d'action était menacée, bien que tous les pays aient affirmé vouloir relancer cette organisation transatlantique et eurasiatique en perte de vitesse.

Le fonctionnement de l'OSCE prévoit que tous les documents sont adoptés par consensus, si bien qu'un seul pays peut bloquer toute décision.

Cet échec vient ternir le succès diplomatique du Kazakhstan qui a été le premier pays à réussir à réunir au plus haut niveau cette organisation depuis 1999. Il s'agissait aussi du plus important évènement politico-diplomatique jamais organisé en Asie centrale.

Mercredi, le président russe, Dmitri Medvedev, la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, le Premier ministre français, François Fillon, et la chancelière allemande, Angela Merkel, étaient notamment présents à Astana, avant de laisser leurs représentants poursuivre les pourparlers.

Ce sommet avait aussi ses détracteurs, notamment les ONG de défense des droits de l'homme, qui dénoncent le bilan démocratique peu reluisant de l'ex-république soviétique, un des domaines de compétence de l'OSCE.

Le Kazakhstan n'a jamais tenu d'élections libres, selon l'OSCE, seul le parti du président est représenté au Parlement et M. Nazarbaïev s'est vu octroyer des pouvoirs et une immunité perpétuels.

De Antoine LAMBROSCHINI (AFP) sur www.google.com le 2 décembre 2010

 

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