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vendredi 29 mai 2009

Une vie à coucher dehors, de Sylvain Tesson

Le soir, au bivouac, il a toujours prolongé le chemin parcouru le jour par des mots couchés sur ses calepins. Depuis bientôt vingt ans qu’il arpente le monde, à pied, à cheval et à vélo, Sylvain Tesson a écrit maints récits de voyages, depuis On a roulé sur la Terre – après son tour du monde à deux-roues – jusqu’à l’Axe du loup, ses 6 000 km à pied, du cercle polaire au golfe de Bengale, en passant par la Marche dans le ciel, 5 000 km sur le toit du monde, ou la Chevauchée des steppes, six mois en selle, du Kazakhstan à la mer d’Aral…
Géo­graphe de formation, Sylvain Tesson (fils de Philippe, le journaliste) s’est inventé au fil des aventures une vie de nomade philosophe. Paysages sau­vages sous les yeux et recueils de poèmes sous le bras, il aime frotter sa peau aux climats extrêmes, allier l’exploit physique pur et dur à la découverte des terres lointaines et des hommes qui les habitent, le tout aiguisant sa réflexion et sa plume.
Des essais comme Petit Traité sur l’immensité du monde, en 2005, ou le recueil Aphorismes sous la lune et autres pensées sauvages, paru l’an dernier, ont élargi le cercle de ses lecteurs. Mais, cette fois, à 37 ans, Sylvain Tesson fait sans doute sa vraie percée dans le domaine de la fiction littéraire avec un saisissant recueil de nouvelles, Une vie à coucher dehors. À travers les histoires grinçantes et cruelles de ses personnages malmenés par le sort, sous toutes les latitudes, on retrouve ses propres obsessions : le goût pour la solitude et l’intense beauté des espaces sauvages, l’ivresse des grands froids, la vertu de la lenteur, l’insupportable oppression des femmes. Lui qui a toujours porté attention aux problèmes géopolitiques, fait saisir en quelques pages les déchirements et courts-circuits culturels provoqués par la mondialisation (l’Asphalte, la Statuette), sourit et pleure de la rapacité et des vanités humaines (le Naufrage, les Porcs). Les jurés ne s’y sont pas trompés qui lui ont attribué le Goncourt de la nouvelle 2009.
par Marie Chaudey sur lavie.fr

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