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vendredi 6 novembre 2009

ENI signe un accord de coopération pour renforcer sa présence au Kazakhstan

MILAN (Italie) - Le géant pétrolier italien Eni a signé un accord de coopération avec le groupe public kazakh KazMunaiGas portant notamment sur l'exploration de zones de la Caspienne afin de renforcer sa présence dans ce pays riche en hydrocarbures. Selon les termes de cet accord, Eni et KazMunaiGas exploreront conjointement les blocs pétrolifères Isatay et Shagala situés dans la mer Caspienne, indique le groupe italien dans un communiqué publié jeudi soir.

Ils vont en outre se pencher sur les moyens d'optimiser l'utilisation de gaz dans le pays et étudier la construction d'une centrale électrique à gaz, d'une usine de traitement de gaz ainsi que la rénovation d'une raffinerie. Cet accord a été signé jeudi soir à Rome par les dirigeants des deux groupes, en présence du chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi et du président kazakh Noursoultan Nazarbaïev.

"Les décisions finales d'investissement pour tous ces projets sont attendues deux ans après la fin des études techniques et commerciales", précise Eni. Cité par le quotidien Financial Times, le directeur général d'Eni, Paolo Scaroni, a indiqué que ses partenaires actuels dans le pays pourraient être associés à ces futurs investissements. "Il y a le potentiel pour de très gros investissements de 40 à 50 milliards de dollars", a-t-il souligné.

Cet accord de coopération permettra à Eni de se renforcer au Kazakhstan, pays dans lequel il participe au développement du champ pétrolier géant de Kashagan. L'accord final sur l'exploitation de ce gisement a été signé en octobre 2008 et a renforcé l'importance de KazMunaiGas au détriment des investisseurs étrangers. KazMunaiGas dispose désormais d'une part de 16,81% dans le projet, similaire à celle des principaux actionnaires étrangers que sont Eni, le Français Total, l'Américain ExxonMobil et l'Anglo-néerlandais Shell. L'américain ConocoPhillips dispose lui de 8,4% de la coentreprise et le japonais Inpex de 7,56%.

Eni, qui avait été très critiqué pour sa gestion du projet en raison du retard de la mise en exploitation du site et du surcoût, reste en charge de la phase expérimentale jusqu'à la fin 2012 mais a perdu son rôle d'opérateur et est remplacé à ce niveau par la coentreprise détenue par les actionnaires du projet.

ENI - AFP le 06 novembre 2009

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