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lundi 6 décembre 2010

Quel avenir pour l'OSCE ?

Le sommet d'Astana, les 1er et 2 décembre dans la capitale kazakhe, de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) n'a pas permis de donner un second souffle à cette institution transatlantique et eurasiatique créée à Helsinki au temps de la guerre froide.
 
Trente cinq ans après la signature de l'Acte final d'Helsinki, document fondateur de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) annonçant en 1975 la coopération entre l'Occident et l'Union soviétique, le sommet de l'OSCE réuni - pour la première fois depuis onze ans - dans la capitale du Kazakhstan Astana les 1-2 décembre a déçu. Initiée en 1973 pour prévenir les conflits entre le bloc soviétique et l'Occident, cette institution transatlantique et eurasiatique regroupant 56 pays a, selon le journal russe Vzgliad, péniblement adopté une déclaration finale "molle" (intitulé Vers une communauté de la sécurité). Elle réaffirme les principes pacifiques de l'OSCE, sans toutefois parvenir à mettre en route un plan d'action pour renforcer l'institution et lui donner les moyens d'intervention efficace dans la prévention et résolution de conflits territoriaux. "Le problème principal de l'OSCE est la Communauté des Etats indépendants [CEI]", résume le quotidien russe Nezavissimaia Gazeta.

"Pendant deux jours, les participants ne se sont intéressés qu'à la cuisine interne de la CEI et les conflits qui agitent cet espace". La question de l'intégrité territoriale de la Géorgie et de la Moldavie ainsi que le conflit ethno-territorial arméno-azerbaïdjanais du Haut-Karabakh ont empêché l'adoption de décisions plus tranchées pour la préservation de la paix en Eurasie. Des divergences sur les principes territoriaux s'avèrent irréconciliables, notamment entre la Russie ayant reconnu en 2008 l'indépendance des régions géorgiennes séparatistes d'Abkhazie et de l'Ossétie du sud d'une part, et l'Europe et les Etats-Unis, partisans de l'intégrité territoriale de la Géorgie, d'autre part. "Nous partageons la déception engendrée par le manque de résultats", a reconnu Kanat Saudabaev, ministre des Affaires étrangères du Kazakhstan.

"L'OSCE a besoin d'être modernisée, puisqu'elle est en train de perdre son potentiel", a, quant à lui, déclaré le président russe Dmitri Medvedev, cité par le journal moscovite Izvestia. Selon le dirigeant russe, la base juridique existante de prévention et résolution de conflits "n'est plus opérante, et l'organisation se doit d'élaborer de nouvelles règles simples - relations pacifiques entre Etats membres, droit de chacun à la vie, refus de résolution de conflits territoriaux par la force militaire et un principe commun de résolution de conflits" qui lui permettront de se transformer "en une force motrice de coordination entre l'OTAN, l'UE, le Conseil de l'Europe, la CEI et l'Organisation du Traité de sécurité collective". Selon certains experts interrogés par Vremia Novostieï, la composition de l'organisation est trop disparate et les pays affichent des intérêts trop divergents pour qu'un vecteur d'action commune puissent être trouvé dans la résolution de problèmes concrets, au-delà des déclarations générales et non engageantes.
 
Sur www.courrierinternational.com le 3 décembre 2010
 
 

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