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samedi 17 octobre 2009

Mission auprès de l’Eglise martyre au Kazakhstan

D’Agaune à Astana. Le chanoine Roland Jaquenoud, de l’Abbaye de Saint-Maurice, est missionnaire au Kazakhstan depuis 2004, année où il a quitté son monastère d’Agaune et son poste de professeur au collège. Le chanoine Jaquenoud avait été repéré par Mgr Peta en 2000 lors d’une visite de cet archevêque en Valais. Toujours est-il que notre chanoine se retrouve bel et bien en terre de mission. L’immense Kazakhstan ne compte en effet que 80 prêtres. Roland Jaquenoud a été touché par ces descendants de Polonais, d’Allemands et d’Ukrainiens restés fidèles à leur foi catholique. Ils ont traversé les catacombes. C’est en effet seulement au début des années septante, après la fin des grandes persécutions, que le pouvoir soviétique a autorisé à peine quelques paroisses pour tout le Kazakhstan. A cette époque, la pratique restait clandestine. Aujourd’hui, le chanoine Jaquenoud voit accourir 300 à 400 fidèles à sa messe dominicale, à Astana, la nouvelle capitale du Kazakhsan. Les fidèles appartiennent à toutes les générations. Beaucoup ont repris contact avec la religion contre laquelle ils n’ont d’ailleurs pas de préjugés, sans doute par réaction à l’époque communiste. Mais les fidèles sont aussi sortis de cette longue parenthèse de l’athéisme institutionnalisé avec relativement peu de connaissances religieuses. «Cependant, dès que les gens s’intéressent à la foi catholique - il y a aussi parmi eux des orthodoxes qui n’ont jamais pratiqué dans leur confession - ils font une démarche personnelle forte et de gros efforts pour se former et transformer leur existence. Il y a une grande ferveur chez la plupart des gens qui suivent les offices dans notre église car ils savent pourquoi ils sont là dans un pays majoritairement musulman et orthodoxe», constate Roland Jaquenoud. Le chanoine explique aussi que ses fidèles du Kazakhstan sont plus ouverts à l’enseignement de l’Eglise que chez nous où cet enseignement est facilement critiqué. Beaucoup de Coréens, présents dans ce pays, se convertissent en outre au catholicisme.
Une Eglise martyre
Le Kazakhstan compte aujourd’hui entre 200 000 et 300 000 catholiques sur plus de 15 millions d’habitants. Sous les années de plomb du communisme, elle a servi d’immense prison. Des Polonais qui habitaient auparavant la région occidentale de l’Union soviétique y ont été déportés par villages entiers. Sous Staline beaucoup d’Allemands de la Volga subirent le même sort. Et le Kazakhstan servit ensuite de goulag, tout comme la Sibérie. Nombre de communautés catholiques déportées ont dû ainsi vivre leur religion dans les steppes kazakhes sans prêtre et clandestinement. Ce sont ces communautés martyres restées fidèles à leur foi qui ont réclamé des missionnaires après la chute du communisme car elles manquaient cruellement de prêtres.
Vincent Pellegrini.
Sur lenouvelliste.ch

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