Michel Lallemant (à droite), avec son interlocuteur kazakhstanais.
Vous avez dit drone ? « C'est un outil aérien, une grosse caisse avec 1 m 2 d'espace et 250 kg de charge utile qu'on peut équiper de radars, de sonars et de capteurs. Au lieu de rouler sur terre, il vole », a-t-il expliqué à ses interlocuteurs, visiblement surpris de découvrir cette drôle de machine avec une aile de parapente. Il précise que les enregistrements vidéo ainsi que les données de vol sont stockés à bord et transmis à la station sol qui les analyse et les interprète.
Dans des zones polluées
Michel Lallemant — qui en a vendu deux exemplaires, un en France via l'Otan et l'autre en Asie — ne se laisse pas démonter. Il montre des images d'un vol de son robot, à 80 km/h, insistant sur la possibilité de l'utiliser dans des zones polluées, et surtout sur son faible coût, à l'achat et horaire. Néanmoins, le prix annoncé, maintenance comprise, a semblé surprendre ses interlocuteurs. L'entrepreneur alsacien a rétorqué en citant les prix exorbitants pour une PME des « vrais » drones, allant jusqu'à proposer un test. Mais le Kazakhstanais n'a pas saisi la balle au bond, évoquant la crise…
Il en faudrait davantage pour décourager Michel Lallemant. Celui-ci doit placer quelques-unes de ses machines pour donner une bouffée d'oxygène à sa société qui emploie 15 collaborateurs, dont une dizaine d'ingénieurs.
À moyen terme, il compte développer un autre projet qui lui tient à cœur : celui d'un téléporteur qui pourrait emporter une tonne de produits dans des régions difficiles d'accès, dépendantes de l'aide humanitaire. « Plusieurs entreprises alsaciennes seraient prêtes à participer à une cellule de crise de premiers secours ou de première reconstruction, un domaine dans lequel la France est absente », assure-t-il, en évoquant la possibilité de localiser cette société sur la base de Meyenheim.
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