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dimanche 1 novembre 2009

L’Alsace au Kazakhstan, à la conquête de nouveaux marchés


Lors de leur mission au Kazakhstan, les patrons ou dirigeants export des PME-PMI alsaciennes et franc-comtoises ont multiplié les contacts. Ils sont rentrés satisfaits de leur découverte d'un nouveau marché.

Le président du conseil régional, André Reichardt, avait rejoint, mardi, les représentants des 14 PME à Almaty pour marquer le soutien de la Région Alsace à cette « opération de défrichage » d'un nouveau marché porteur dans le domaine de l'énergie et des biens d'équipement ( L'Alsace de mercredi).


Avant la crise qui le touche de plein fouet, arrêtant les chantiers, ce pays immense de l'ex-Union soviétique, situé au cœur de l'Asie centrale, connaissait une croissance à deux chiffres. Allemands, Italiens et Turcs ne s'y sont pas trompés. La Fance est visible à travers les produits de luxe…

250 rendez-vous

Initiée il y a deux ans, la mission a rassemblé « le fleuron des exportateurs alsaciens, à l'exception de celles comme Bongard ou De Dietrich Thermique qui y ont déjà des contacts », relève Alain Layrac, chargé de l'export à la CCI du Bas-Rhin. Quelque 250 rendez-vous ont été organisés, la plupart en présence d'interprètes, le russe restant la langue la plus parlée, malgré la « kazakhisation » du pays. Prévu en septembre, le déplacement a été reporté d'un mois pour « s'inscrire dans le sillage de la visite du président Sarkozy », qui a vu la signature de gros contrats, à hauteur de 6 milliards, par les poids lourds de l'industrie française.

Pour les CCI alsaciennes – unies à l'export – et la Région, les entreprises alsaciennes — qui souffrent de la crise en Europe — doivent pouvoir profiter de cette bouffée d'oxygène. « Nous sommes dans une logique de débroussaillage », a expliqué Frédéric Szabo, directeur export pour les CCI, à ses interlocuteurs.


Stabilité politique

Sans être un nouvel eldorado, le Kazakhstan offre de belles perspectives, ont assuré les Français déjà implantés là-bas, en insistant sur « la stabilité » de ce pays de 15 millions d'habitants, dirigé depuis l'indépendance de 1991 d'une main ferme par Nursultan Nazarbaev, autorisé à se représenter à vie ! Si le Kazakhastan a des progrès à faire en matière de démocratie et de transparence, son président a su préserver l'entente interethnique entre Kazakhes et Russes, les deux groupes majoritaires. Mais surtout, il prône « un développement économique rapide », s'appuyant sur la manne pétrolière, qui rassure les investisseurs.

« Le taux de croissance reste plus important qu'en Russie et en Ukraine », observe Gérald Guiot, représentant du cimentier Vicat, une des rares entreprises à construire actuellement au Kazakhstan. « Nous avons pu prendre une participation majoritaire dans la société », se félicite le directeur qui emploie 150 salariés sur le chantier du lac Balkhach. Pour mieux s'intégrer, il ouvrira aux villageois des environs – dont il souligne le niveau d'éducation — qui ne disposent pas d'eau potable, l'accès à certains équipements de la cimenterie…

« Ce que j'ai pu réaliser ici, je n'aurais pas pu le faire en France », renchérit Bernard Krebs, un ancien de Matra arrivé après sa retraite au Kazakhstan. Résident, ayant épousé une Kazakhe d'une famille en vue, il a créé sa société de consultant, à travers laquelle il travaille dans tous les pays de la région, jusqu'en Afghanistan ! Après s'être impliqué, au Kazakhstan, dans le marché des produits laitiers – contrôlé par le Français Lactalys – il veut développer, dans ce pays de steppes, la viande hallal… à destination du Moyen Orient. Car le Kazakhstan – dont plus de la moitié de la population est musulmane et un bon tiers orthodoxe — se distingue, selon l'expression d'un jeune Kazakhstanais, par « un islam light ». Il n'y a pas de foulards à Almaty…

Nécessaires crédits

L'argent reste cependant le nerf de la guerre. Et les banques se montrent prudentes. Représentant du Crédit agricole, Askar Aspandiyarov espère que « des crédits seront rapidement plus faciles à débloquer pour accompagner les sociétés françaises ». Et de nombreux projets publics, dans un pays qui doit moderniser ses infrastructures, sont rendus plus difficiles ou arrêtés à cause de la crise…

Sans compter le cours de l'euro par rapport au dollar, qui «pénalise les entreprises françaises à l'export». «Il nous arrive même de nous trouver en concurrence avec notre société-mère américaine», se plaint François-Xavier Grosjean, directeur de Lufkin, basée à Fougerolles, spécialisée dans les engrenages et organes de transmission. L'entreprise de Haute-Saône a profité du label national de la mission pour y participer, ce qui lui a aussi permis de nouer des relations avec ses homologues alsaciennes. Car ces missions permettent aussi aux participants, habitués à jongler entre les pays, de discuter et d'échanger leurs expériences.

Textes et photos : Yolande Baldeweck
Article publié sur http://www.lalsace.fr/

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