Vous êtes à la recherche de personnels pour des postes au Kazakhstan?

Eurokaz peut vous aider en publiant votre annonce sur le site de son portail
Eurokaz News, section "
Offre d'emploi"

lundi 14 juin 2010

Perspective internationale : L’industrie de l’élevage au Kazakhstan

Si vous avez plus de 50 ans et que vous vivez au Kazakhstan, il est fort probable que vous rêviez du bon vieux temps où l'agriculture était gérée par l'Union soviétique. Même si la vie était modeste en comparaison des normes occidentales, elle était prévisible. Tout le monde avait une maison, des soins médicaux, une éducation de base et quelques dollars en poche pour de la vodka et du chachlik la fin de semaine.

Avant 1990, le Kazakhstan exportait des grains et fournissait des viandes, du lait et des œufs de façon régulière aux républiques soviétiques avoisinantes. Le système de ferme de l'État soviétique était fortement intégré et axé sur la production de céréales, de fruits, de légumes, de fourrage et de bétail, principalement de bovins, de produits laitiers, de porc et de volaille. La plupart des fermes avaient au moins un système d'irrigation, généralement de grands réservoirs par des puits creux servant à alimenter une superficie de 50 à 1 000 acres de production spécialisée telle que des patates, du chou, des concombres et d'autres produits.

L'objectif de chaque ferme de l'État était en premier lieu d'être autosuffisante et en deuxième lieu d'être exportatrice. Quelque chose de similaire au Canada serait les communautés huttériennes et amish grandement intégrées et à forte main-d'œuvre effectuant des exploitations d'élevage intensif, de même que des céréales, des oléagineux, des légumineuses à grain, des fruits, des légumes et la transformation des aliments à valeur ajoutée. Ces activités assuraient un emploi et une qualité de vie de base.

Après l'indépendance en 1991, le Kazakhstan a connu une « récession transitoire » profonde causée par le retrait du soutien soviétique. Le système rural et agricole entier a sombré dans le chaos total. Des charpentes de grandes exploitations d'élevage intensif parsèment toujours le paysage comme des fermes des prairies abandonnées.

Photo : Des exploitations d'élevage abandonnées qui parsèment le pays tous les 10 à 15 km.

Tout ce qui reste d'un secteur d'élevage jadis dynamique sont les exploitations d'arrière-cour où presque toute la production est au mieux une industrie familiale qui ne fournit que le marché local.

Photo : Un enclos d'arrière-cour d'un à trois bovins,
quelques moutons et une douzaine de poules.


Depuis 2000, l'économie générale s'est rétablie grâce aux secteurs prospères des ressources naturelles, particulièrement les exportations de pétrole et de gaz, mais aussi la production d'uranium, de chrome et d'aluminium. En 2010, le Kazakhstan a surpassé le Canada en tant que transformateur et exportateur d'uranium le plus important.

Une partie des revenus générés par les ressources a été utilisée pour stimuler le secteur agricole. Cette partie a été concentrée dans l'industrie du grain, afin de développer un système de monoculture très différent du passé.

Le Kazakhstan possède une capacité de céréales fourragères énorme, toutefois, étant environné de terre, l'exportation de grains crus représente un défi logistique et économique. Les potentiels réels se trouvent dans l'économie de l'élevage intégré du passé, qui a abruptement été arrêté en raison du déclin de l'empire soviétique.

L'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture prévoit que la production de viandes et la production laitière devront doubler d'ici 2040 afin de répondre à la demande de 9 milliards de consommateurs. Une grande partie de cette demande se trouve en Chine, laquelle avoisine l'est du Kazakhstan.

Photo : Troupeau de vaches laitières de la ferme rassemblé
pour le pâturage quotidien dirigé par un cowboy.

Photo : La vache familiale de retour pour la traite, à la fin de la journée.

La stratégie actuelle de reconstruction du secteur agricole basée sur une industrie de monoculture de grains semble restreinte puisque le Kazakhstan possède des avantages concurrentiels pour reconstruire un secteur d'élevage puissant. Les compétences des jeunes agriculteurs et de ceux plus âgés doivent être combinées puisque le défi de ce pays consiste à trouver le bon mélange de succès des innovations passées et nouvelles à l'avenir.


Par Allan Scholz sur http://www.farmcentre.com/ le 14 juin 2010

Al Scholz travaille en tant qu'agronome spécialisé en recherche dans une ferme de démonstration du nord du Kazakhstan de mai à octobre 2010.
Pour plus de renseignements, consultez son blogue au http://awellfedworld.tumblr.com/ (anglais seulement).

0 Comments: