Vous êtes à la recherche de personnels pour des postes au Kazakhstan?

Eurokaz peut vous aider en publiant votre annonce sur le site de son portail
Eurokaz News, section "
Offre d'emploi"

mardi 12 avril 2011

Présidentielle sans surprise au Kazakhstan

par Robin Paxton et Dmitri Solovyov

ALMATA (Reuters) - Noursoultan Nazarbaïev, qui brigue un nouveau mandat dimanche à la tête du Kazakhstan, n'a aucun doute sur l'issue du scrutin dont la seule incertitude tient au niveau de participation.

Trois candidats le défieront dans les urnes. Mels Yeleussizov porte les couleurs du parti écologiste Tabigat, Gani Kasimov celles du Parti des patriotes et Jambil Akhmetbekov celles du Parti du peuple communiste.

Mais aucun ne s'est publiquement opposé aux politiques conduites depuis plus de vingt ans par le "Leader de la nation", son titre officiel.

En 2005, Nazarbaïev avait été réélu avec 91,15% des voix; la participation avait frôlé les 77% des inscrits.

Aux critiques qui lui reprochent de museler la démocratie et les médias et de fausser les résultats des urnes, Nazarbaïev répond qu'il n'a "jamais construit de châteaux en l'air" et qu'il est prêt à rester au pouvoir tant que sa santé et les soutiens dont il dispose le lui permettront.

A 70 ans, cet ancien sidérurgiste a présidé au décollage économique de l'ex-république soviétique d'Asie centrale. Nourri par les investissements étrangers et porté par ses ressources en hydrocarbures, le Kazakhstan est la première économie d'Asie centrale, avec un PIB annuel de l'ordre de 150 milliards de dollars.

Mais en plus de vingt ans de règne, aucun scrutin n'a jamais été jugé libre et équitable par des observateurs internationaux.

"LA NÉCESSITÉ DU PLURALISME"

En organisant une élection présidentielle anticipée près de deux ans avant le terme de son mandat, Nazarbaïev a surpris l'opposition, ne lui laissant aucune chance de surmonter ses divisions et de se regrouper derrière une candidature commune.

Allié de la Russie et de la Chine, il nourrit des relations plus compliquées avec les Etats-Unis et l'Union européenne, qui demeurent critiques face à ses méthodes autoritaires mais tiennent précieusement à la stabilité qu'il incarne.

Les échos des mouvements de contestation dans le monde arabe, où les régimes tunisien et égyptien ont été balayés, sont pratiquement inaudibles au Kazakhstan, pays majoritairement musulman de 16,4 millions d'habitants.

Dans une interview accordée à Reuters, son Premier ministre, Karim Massimov, estime toutefois qu'une présence de l'opposition au parlement serait nécessaire à l'issue des élections législatives, prévues elles en 2012. "Le pluralisme est un élément nécessaire du développement démocratique", explique-t-il.

"Le gouvernement du Kazakhstan observe très attentivement ce qui se passe en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Quelle est la principale différence entre eux et nous ? Ici, la population du Kazakhstan, la jeune génération au Kazakhstan a de l'espoir, et des occasions de progresser", ajoute-t-il en mettant en évidence un programme gouvernemental qui offrira dans les prochaines années à chaque citoyen la possibilité de prendre des parts du capital d'entreprises publiques.

Le chef du gouvernement insiste également sur les dépenses liées à l'éducation, et notamment les programmes de bourses qui permettent à des milliers de jeunes Kazakhs de suivre une partie de leurs études à l'étranger.

Par Henri-Pierre André sur http://tempsreel.nouvelobs.com le 2 avril 2011

 

0 Comments: