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jeudi 27 août 2009

Le Kazakhstan lorgne les entreprises étrangères pour consolider ses banques

Karim Masimov, Premier ministre du Kazakhstan, a lancé l'idée d'exiger des entreprises étrangères qui opèrent au Kazakhstan, de conserver une part de leurs fonds dans les banques nationales. La nécessité d'aider les banques kazakhes est compréhensible, mais est-ce que cette proposition peut avoir un impact négatif sur l'économie?

Le secteur bancaire du Kazakhstan a encore de graves problèmes, malgré les investissements importants d'urgence réalisés par le gouvernement. De nombreuses banques, qui souffrent d'énormes dettes étrangères, sont également entachées par des scandales de corruption, et les dommages à leur réputation a encore pesé sur l'activité économique dans tout le pays. Les investisseurs étrangers, ainsi va la théorie, sont les candidats idéaux pour intervenir et aider à renforcer les bilans des banques.

Les entreprises étrangères ont un intérêt direct dans la santé économique du Kazakhstan en général et la viabilité du secteur financier en particulier. Cependant, le bien-fondé de l'idée Masimov doit être comparée aux les dégâts supplémentaires qui pourraient en découlé sur la réputation internationale du Kazakhstan. La proposition sera considérée à l'étranger comme un défi supplémentaire à investir au Kazakhstan - une contrainte augmentant les coûts et les risques existants de faire des affaires dans le pays. Si les entreprises étrangères réduisent leurs investissements en conséquence, le plan risque de se retourner, ce qui entrave encore plus la capacité du Kazakhstan à attirer des capitaux et le savoir-faire technique. En définitive, cela pourrait réduire la compétitivité des produits kazakhs dans le marché mondial, d'augmenter les prix pour les consommateurs locaux kazakh et de gêner plutôt que d'accélérer le redressement économique du Kazakhstan.

De plus amples détails sur la proposition Masimov sont actuellement attendues. Les commentaires du Premier ministre ont été suffisamment vague pour qu'il puisse revenir sur son idée s'il le souhaite en disant qu'il avait simplement voulu explorer les moyens d'encourager les entreprises étrangères d'utiliser les banques locales, ou à fixer des objectifs qui seraient volontaires et non pas obligatoire. Il est également possible, cependant, que le premier ministre soit motivé par la conviction que les sociétés étrangères au Kazakhstan ne sont pas des entreprises citoyennes. Il pourrait même soutenir qu'elles ont tort dans leur analyse du rapport coûts/risques des banques kazakhes, et donc avoir un parti pris irrationnelle contre ces banques.

Le calcul délicat que le premier ministre semble faire est que l'effet négatif de ces prescriptions sur le climat de l'investissement sera équilibrée par le soutien qu'il fournit au secteur bancaire. Malheureusement, le fait même qu'un débat ait été ouvert sur ce thème est de l'eau froide sur une économie déjà étouffée.
Par Bruce Wilson, Senior Consultant, La Société PBN, Almaty sur crisiscrunch.pbndc.com

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