Les dirigeants de la Russie, du Brésil, de la Chine et de l'Inde tiennent leur premier sommet du BRIC aujourd'hui, dans la foulée d'un sommet avec les pays d'Asie centrale, pour renforcer leur influence sur la scène internationale, dans le contexte de la crise mondiale.
Les présidents russe Dmitri Medvedev, chinois Hu Jintao, brésilien Luis Inacio Lula da Silva et le Premier ministre indien Manmohan Singh devaient se rencontrer vers 18 heures, heure locale à Ekaterinbourg (Oural) à 1.400 kilomètres de Moscou.
La Russie, qui milite pour une diversification des outils financiers internationaux et des monnaies de réserve face à la suprématie du billet vert, a appelé ses partenaires du BRIC à investir dans les obligations émises par chacun des pays membres.
"Nous pourrions placer une partie de nos réserves non seulement dans des bons du Trésor américains et européens, mais aussi (...) dans des instruments financiers émis par nos partenaires du BRIC", a dit Arkadi Dvorkovitch, conseiller économique du président russe, peu avant l'ouverture du sommet. M. Dvorkovitch a assuré que de telles mesures ne visaient pas à affaiblir le dollar, alors que la Russie a déjà annoncé la semaine dernière qu'elle comptait réduire la proportion des bons du trésor américain dans ses réserves.
"Personne ne veut démolir le dollar", a-t-il déclaré, "il y a un consensus sur le fait que la dernière chose dont on a besoin c'est l'instabilité sur les marchés financiers".
Le vice-ministre des affaires étrangères, Sergueï Riabkov a de son côté souligné que le BRIC en était encore à ses premiers pas: "Un bébé vient de naître, et pour l'instant il est encore dans son berceau".
Quelques heures plus tôt, toujours à Ekaterinbourg, lors du sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS - Chine, Russie, Kazakhstan, Ouzbékistan, Kirghizstan et Tadjikistan), l'économie était aussi au coeur des débats. La Chine a ainsi annoncé un crédit de 10 milliards de dollars pour les pays de l'OCS afin de faire face aux conséquences de la crise, alors que Pékin cherche à accroître son influence en Asie centrale, région riche en hydrocarbures.
AFP le 16/06/2009
Eurokaz :
Si le Kazakhstan n'est pas directement impliqué dans ce sommet, ce dernier est très important car il implique ses deux puissants voisins. Les observateurs internationaux, y compris américains, considère ce sommet comme un point de départ potentiel de la "dédollarisation" du système économique mondial. A ce titre, il revêt un caractère historique, marquant peut-être la fin du monde unipolaire marqué par l'hégémonie américaine.
Si le Kazakhstan n'a pas la dimension nécessaire à la participation à une structure de type "BRICK", la pertinence de sa diplomatie multivectorielle pourrait lui valoir une place de choix à l'avenir.
http://www.pauljorion.com/blog/?p=3392
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